DEAN McQUEEN
par Vernon Scott, 8 septembre 1986
Ses patrons à Cannon Group le surnomment Dean McQueen, une combinaison de James Dean et Steve McQueen, en prévision que ce nouveau venu de 31 ans devienne une star de cinéma.
Menahem Golan et Yoram Globus, les producteurs israéliens qui sont devenus célèbres à Hollywood, ont signé avec Dudikoff pour du long terme, un contrat de 6 films dans l'espoir qu'il plairait aux jeunes spectateurs.
Dudikoff exauça les souhaits en jouant l'an dernier dans American Warrior, un succès. Ses autres films sont, entre autre, Tron, "The Black Marble", Retour Vers L'enfer et Happy Days.
Aussi bien Dean que McQueen étaient des rebelles et des anticonformistes et cela aussi dans leurs rôles. Ils possédaient des qualités magiques à l'écran, quelque chose d'étonnant qui pouvait se manifester à n'importe quel moment. C'étaient des machos mais curieusement ils étaient aussi vulnérables.
Et, le plus important de tout, ils étaient des stars du box-office.
Dudikoff a quelques unes de ces mêmes qualités. Physiquement il ressemble à ses deux superstars mais il se rapproche plus de Paul Newman, tout spécialement à cause de son regard bleu perçant.
Sa préférence 
      pour les vêtements fait penser à celle de Dean et McQueen :
      t-shirt, blouson et pantalon en jean et des chaussures hautes.
A l'inverse de McQueen et Dean, Dudikoff est quelqu'un d'effacé, un homme génial qui ne se retourne pas par paranoïa, cette paranoïa qui obséda Dean et McQueen durant toute leur vie.
Après 8 films en une douzaine d'années, Dudikoff a finalement la côte avec le jeune public. Son dernier film s'appelle American Warrior II, un film d'aventure avec beaucoup d'action, dans lequel il interprète un ex-agent de la CIA qui a soif de vengeance d'un mystérieux groupe qui assassine un membre de la CIA.
Sirotant une boisson rafraîchissante dans les bureaux du Cannon Group, Dudikoff est silencieux et détendu. Il allume une cigarette et se laisse tomber dans une chaise à bascule.
" Golan et Globus croient vraiment en moi ", dit il avec une grimace de personne un peu dégoûtée." Mais seulement dans les films d'action."
" Je suis disposé à continuer les films d'action, sachant que je jouerai des comédie, des drames et des films romantiques. En ce moment, je suis limité à l'image d'American Ninja qui attire seulement une certaine assistance.
" Je voudrais me construire une carrière semblable à celle de Dustin Hoffman, Mickey Rourke et Eric Roberts. Mais je dois patienter. Le mois prochain je vais en Afrique pour tourner Le Ninja Blanc."
" En attendant, j'apprends beaucoup sue le métier d'acteur et les films. Quand j'ai terminé une scène, je traîne, j'observe et apprends des autres acteurs. Je n'ai pas peur de poser des questions. Ce n'est pas parce que j'ai le premier rôle que cela signifie que je me prends pour Dieu."
Cette attitude contraste complètement avec celle de McQueen et Dean qui étaient absolument certains d'être Dieu tout puissant dès qu'ils étaient en scène.
Dudikoff est une diplômé qui vit seul dans sa maison de Marina del Rey. Un natif de Californie qui grandi à la plage, il est à la recherche d'un petit ranch avec des chevaux à l'écart de Los Angeles.
" Je n'ai pas besoin d'aller dans des restos chics ou d'être dans les soirées mondaines", raconte Dudikoff. " Je ne mange pas et ne dors pas show business."
" J'aime mon travail mais à la fin de la journée j'aime aller voir mon père et prendre quelques bières. Avoir une vie simple me fait rester humble. Je ne crois pas à la publicité. Une jeune acteur peut être en vue un jour et oublié le lendemain."
Avant de devenir acteur Dudikoff travaillait comme serveur pour payer ses études à l'Harbor College, et aussi comme conseiller auprès d'enfants maltraités. Il voulait devenir psychologue pour enfants.
Il s'est éloigné de cette voie quand il est devenu un mannequin pour une marque de chaussures de sport, ce qui l'a amené à faire des pubs télé.
" J'ai été attiré par le métier d'acteur quand mon agent m'a envoyé travailler pour un épisode d'Happy Days ", se rappelle Dudikoff. " Je ne connaissais rien au métier d'acteur. Henry Winkler m'a aidé et quand j'ai marché sur le plateau, un groupe de filles dans le public a commencé à hurler. Je ne pouvais pas croire qu'elles criaient à cause de moi. J'ai frissonné. Mes genoux se sont mis à trembler."
" Le metteur en scène m'a appelé et m'a demandé de revenir. Les filles ont encore hurlé. J'étais sous le choc mais finalement j'ai réussi l'audition."
" Quand j'ai quitté le studio, j'ai su que je voulais devenir acteur. Pas Dean McQueen, mais Michael Dudikoff."
 
 
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