CANNELL AIDE LA STAR DE COBRA A VIVRE AVEC LA DYSLEXIE
par Wayne Walley, 24 janvier 1994
Stephen Cannell, un des co-créateur de la série Cobra, est devenu un peu plus que le patron de Michael Dudikoff, la star de la série.
Les 2 hommes souffrent de dyslexie, une maladie qui entraîne souvent des troubles pour lire et pour mémoriser, et M. Cannell s'est revélé être une source de soutien pour l'acteur, qui subi la difficile transition des films à la télévision.
" Si j'aide Michael, c'est parce que je le comprends " , raconte M. Cannell.
" La dyslexie est un handicap. Vous naissez avec. Vous pouvez apprendre à vous adapter dans une certaine mesure, masi vous ne pouvez jamais en guérir. C'est comme si vous aviez une jambe plus courte que l'autre. Vous devez apprendre à faire avec."
Dans le métier d'acteur, cela peut poser de réelles difficultés, raconte M. Cannell, parce que les dyslexiques peuvent éprouver des difficultés pour retenir des choses qu'ils ont mémorisées, tels que les dialogues.
" Je peux mémoriser des choses pour un test et quand ils donneront le feu vert je sècherai ", dit M. Cannell.
" Beaucoup de choses peuvent arriver quand le directeur dit le mot action."
Dans les films, où M. Dudikoff a déjà prouvé son ardeur, le handicap n'est pas considéré comme critique parce que les films permettent d'avoir beaucoup de temps pour se préparer.
Mais à la télévison, vous ne disposez pas de beaucoup de temps pour vous préparez.
" Franchement je ne pensais pas que je pouvais faire de la télé ", raconte M. Dudikoff.
" Cela a été un défi de m'y plonger. J'ai des heures d'entraînement pour ça et Stephen Cannell est là au cas où je tomberais. Il m'aidera à me relever."
M. Dudikoff n'a pas mentionné sa dyslexie au cours des entretiens, mais M. Cannell s'en ai douté lorsque l'acteur a suggéré que le personnage ne parle pas beaucoup, le portrait du gars fort et silencieux.
Cela signifiait moins de dialogue à mémoriser, suggère M. Cannell, qui est le porte-parole de la dyslexie et qui est le président de la Orton Dyslexia Society, et il demanda à Dudikoff s'il était dyslexique.
" Il m'a répondu que oui et je lui ai dit que je l'étais aussi. Alors je me suis assis et lui est raconté mes expériences", dit M. Cannell.
" Cela l'a aidé dès le départ parce qu'il était préoccupé du fait que quand il accrocherai un dialogue je m'assierai dans le bureau et je dirais " Qu'est ce que c'est que ce type ? Pourquoi il n'arrive pas à retenir son texte ?" "
Fort de sa prope expérience, M. Cannell raconte qu'il a échoué 3 fois à ses examens avant d'être diplômé et, qu'à l'âge de 50 ans, il ne peut pas vous dire les mois de l'année dans l'ordre.
" Ce genre de chose n'est pas important. Mais être capable de s'asseoir avec Michael et de dire " J'en souffre. Ne t'en fait pas. Si tu as des difficultés, nous seront avec toi. Le patron a le même problème." Ca peut aider ", dit il.
M.Dudikoff est d'accord.
" La télévision c'est quelque chose de difficile. Elle peut vous macher et vous recracher comme un chewing gum", raconte Dudikoff. " Il n'y a pas de temps pour mémoriser et faire votre boulot. Mais il m'aide énormément. Ils écrivent les choses d'une certaine façon."
Par exemple, au lieu de garder une scène où M. Dudikoff doit faire 3 ou 4 choses d'affilées, elle est réécrite pour lui faire faire la première puis la deuxième chose, avec un autre personnage qui suggère de faire la troisième et la quatrième.
" C'est une adaptation facile à faire dans les dialogues ", dit Cannell.
Bien que ces changements rendent la tâche légèrement plus facile à M. Dudikoff, il doit toujours travailler plus dur que les autres acteurs qui apprennent leur texte sur les plateaux.
Son travail commence généralement vers les 6 heures du matin et il est à la maison vers les 18 heures pour commencer à étudier le dialogue du jour suivant jusque vers minuit.
" Avec la dyslexie, vous ne retenez pas bien. Parfois je n'ai pas tout retenu en arrivant sur le plateau. Vous devez travailler comme un fou ", dit il.
M. Cannell raconte qu'il est très fier de la manière dont M. Dudikoff réagit, en créant ce qu'il appelle un " personnage agréable " et faire les efforts que cela requiert sans se plaindre.
" J'ai dit à Michael qu'il avait passé l'épreuve du feu. Il ne sera jamais dans une situation qui demandera autant d'efforts de concentration", raconte M. Cannell.
 
 
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